À Saint-Bruno-de-Montarville, Rona dispose du plus grand magasin au Canada. Un entrepôt de plus de 160 000 pieds carrés où travaillent plus d’une centaine de personnes aux Promenades St-Bruno.

« Sous le régime libéral, on passe à une économie de succursale et le gouvernement Couillard s’en lave les mains », ajoute la députée, qui a peur de voir après la perte d’un des fleurons québécois, des milliers d’emplois au Québec en danger. « Le gouvernement Couillard aurait dû s’entendre avec les acquéreurs pour avoir des garanties sur les emplois, le siège social et les fournisseurs. »

La députée de Montarville s’est dite « estomaquée » de constater que le gouvernement libéral n’a pas pris la peine, avant la conclusion de l’entente, de s’assurer que les emplois soient maintenus à Boucherville à long terme et que les fournisseurs québécois de Rona soient protégés.

Anglade surveillée par la CAQ

Même s’il est maintenant trop tard pour empêcher la vente de Rona à Lowe’s, Nathalie  Roy promet de talonner sans relâche Dominique Anglade, la nouvelle ministre de l’Économie (ancienne présidente de la CAQ), afin qu’elle fasse tout en son pouvoir pour protéger les emplois et les fournisseurs de Rona, qu’ils soient à Boucherville ou partout au Québec.

« Elle disait qu’il fallait avoir faim et que les sièges sociaux devaient se battre pour rester au Québec. Aujourd’hui, elle applaudit le fait que nous perdions ce fleuron québécois. C’est déplorable d’une ministre qui doit relancer l’économie. Elle est allée au parti libéral pour être ministre, point! En ce qui concerne le respect de ses convictions, pour relancer l’économie, elle commence mal. »

Une solution qu’avance la CAQ pour remédier à l’exode des entreprises québécoises serait de mettre en place « un fonds pour protéger les sièges sociaux. Ce n’est pas de l’interventionnisme à tout va, c’est ce que font les États majeurs comme l’Allemagne, le Japon ou encore les États-Unis qui veulent protéger leurs fleurons. Je ne vois pas pourquoi on serait plus fous et on ne ferait pas la même chose ici », de conclure Mme Roy.