Hausses de taxes
Toujours en vue
La ministre de l’Éducation Marie Malavoy refuse de forcer les commissions scolaires à puiser dans leurs surplus pour épargner les contribuables d’augmentations de taxes.
Ces surplus s’élèvent à un milliard de dollars, a signalé la députée caquiste de Montarville Nathalie Roy qui implore la ministre d’annuler les hausses de taxes scolaires qu’elle a suggérée à l’occasion du dépôt du budget 2013-2014 en novembre.
Mme Roy a suggéré au gouvernement d’adopter la solution choisie pour réduire sa contribution au réseau des garderies en lui ordonnant de puiser dans ses surplus accumulés. «La ministre va-t-elle mettre ses culottes et épargner des hausses de taxes scolaires», a rugit la députée, à l’occasion de la période de questions à l’Assemblée nationale.
«Je n’ai pas besoin de culottes pour prendre une décision, je peux très bien le faire en robe, a raillé la ministre Malavoy, déclenchant l’ilarité dans les rangs ministériels. Faire fondre ces surplus serait d’un simplisme catastrophique», a-t-elle répondu.
Mme Malavoy a expliqué que les surplus des commissions scolaires sont constitués à 50% d’actifs physiques (terrains, bâtiments etc) et qu’elles peuvent, avec l’autorisation de son ministère, puiser dans leurs surplus.
La ministre a aussi rappelé que la hausse de taxes scolaires ne serait pas automatique. Les commissions scolaires pourront aussi réduire leurs dépenses. Ces deux solutions pourraient aussi être adoptées conjointement afin de compenser pour une coupe de 150 millions de dollars ordonnée par le gouvernement.
Il s’agit d’une réduction de 50% à une enveloppe temporaire de 300 millions consentie en 2006 pour aider les commissions scolaires à parer aux fortes augmentations des valeurs foncières.
(Régys Caron – Journal de Québec, Publié le: mercredi 10 avril 2013)

